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La société du pays de Hu Jin Tao qui a gagné le marché de canalisation des eaux de la rivière Mfoundi, fonctionne presque à plein régime. Aux bas mots, 18 heures de travail par jour. Un cas qui n'est pas loin d'être généralisable à toutes les entreprises de l'empire du milieu, au pays du vert-rouge-jaune.
II est 21 heures, ce vendredi 14 janvier 2011, à la poste centrale de Yaoundé. Les vrombissements des générateurs, les crépitements des marteaux piqueurs et autres bruits assourdissants de «China international water and electric corp», entreprise chinoise qui a gagné le marché de canalisation des eaux du Mfoundi, au lieu dit abattoir (Brasseries du Cameroun) à la poste centrale, ne sont pas prêts à s'arrêter pour ce jour. Au contraire. En face du jardin public, voisin de la Sonel Central et de la voirie urbaine, le passant à l'impression, au rythme du mouvement des employés de la société du pays de Hu Jin Tao, d'être en mi-journée.
Amos, comme il se présente, la quarantaine, électricien dans cette structure chinoise, qui observe ses collègues travailler du bord de la rivière, situe leur fin de la journée entre minuit et 2 heures du matin de l'autre journée. En action, ceux chargés d'émietter le granite (pierres) qui empêche les travaux d'évoluer, au nombre de deux, à l'aide de marteaux piqueurs, sont d'une ascèse imperturbable. Il en est de même des ferrailleurs à quelques mètres. Chen, Tchen, Chan et autres responsables de la société, chargés de la supervision, ne sont pas visibles malgré la présence de leur véhicule, mais sont présents, aux dires de notre guide. «Tu ne peux pas voir nos patrons mais ils sont là. Si un employé s'arrête de travailler, tu vas voir un d'eux apparaître là et lui demander d'un geste de la main pourquoi il s'arrête...» Nous confie Amos, qui ne cache pas son admiration de la méthode chinoise. «Ils [chinois] travaillent vraiment, je comprends pourquoi ils se développement rapidement». Se laisse aller l'employé camerounais.
L'électricien nous apprendra que les employés ont juste une heure de pause par jour (entre 12h et 13h). Sur le traitement salarial des employés, Amos nous informe qu'il n'est pas fameux. «Mais c'est mieux que rien et c'est régulier. Ce salaire te permet de subvenir aux besoins primaires de ta famille...». Des confidences de notre interlocuteur, en moyenne, la journée de travail, c'est 18 heures par jour.
Autres endroits, et un autre décor, celui-là festif ou reposant. A Mvog-Ada, Nsam, Atangana Mballa, Mvog-Mbi... Ces quartiers reconnus bon vivants, l'ambiance est à tout, sauf au travail. Les bars, Snack-bars, et autres endroits de débauche sont plein à craquer. Les autres camerounais sont au lit. Certains pour travailler à leur manière, d'autres pour dormir. Comme quoi, les chinois travaillent au Cameroun pour inscrire le Cameroun dans modernité quand les camerounais dorment et dansent. Drôle de contradiction pour un pays qui souhaite devenir émergent en 2035. L'Afrique a raté plusieurs fois le train du développent. Va-t-elle encore rater la main tendue de la Chine pour sortir du sous-développement ?
Contradictoire: Les chinois travaillent au Cameroun quand les Camerounais dorment | |
YAOUNDE - 17 JAN. 2011 © Alain Bertrand Nkongo | L'Anecdote | |
La société du pays de Hu Jin Tao qui a gagné le marché de canalisation des eaux de la rivière Mfoundi, fonctionne presque à plein régime. Aux bas mots, 18 heures de travail par jour |
La société du pays de Hu Jin Tao qui a gagné le marché de canalisation des eaux de la rivière Mfoundi, fonctionne presque à plein régime. Aux bas mots, 18 heures de travail par jour. Un cas qui n'est pas loin d'être généralisable à toutes les entreprises de l'empire du milieu, au pays du vert-rouge-jaune.
II est 21 heures, ce vendredi 14 janvier 2011, à la poste centrale de Yaoundé. Les vrombissements des générateurs, les crépitements des marteaux piqueurs et autres bruits assourdissants de «China international water and electric corp», entreprise chinoise qui a gagné le marché de canalisation des eaux du Mfoundi, au lieu dit abattoir (Brasseries du Cameroun) à la poste centrale, ne sont pas prêts à s'arrêter pour ce jour. Au contraire. En face du jardin public, voisin de la Sonel Central et de la voirie urbaine, le passant à l'impression, au rythme du mouvement des employés de la société du pays de Hu Jin Tao, d'être en mi-journée.
Amos, comme il se présente, la quarantaine, électricien dans cette structure chinoise, qui observe ses collègues travailler du bord de la rivière, situe leur fin de la journée entre minuit et 2 heures du matin de l'autre journée. En action, ceux chargés d'émietter le granite (pierres) qui empêche les travaux d'évoluer, au nombre de deux, à l'aide de marteaux piqueurs, sont d'une ascèse imperturbable. Il en est de même des ferrailleurs à quelques mètres. Chen, Tchen, Chan et autres responsables de la société, chargés de la supervision, ne sont pas visibles malgré la présence de leur véhicule, mais sont présents, aux dires de notre guide. «Tu ne peux pas voir nos patrons mais ils sont là. Si un employé s'arrête de travailler, tu vas voir un d'eux apparaître là et lui demander d'un geste de la main pourquoi il s'arrête...» Nous confie Amos, qui ne cache pas son admiration de la méthode chinoise. «Ils [chinois] travaillent vraiment, je comprends pourquoi ils se développement rapidement». Se laisse aller l'employé camerounais.
L'électricien nous apprendra que les employés ont juste une heure de pause par jour (entre 12h et 13h). Sur le traitement salarial des employés, Amos nous informe qu'il n'est pas fameux. «Mais c'est mieux que rien et c'est régulier. Ce salaire te permet de subvenir aux besoins primaires de ta famille...». Des confidences de notre interlocuteur, en moyenne, la journée de travail, c'est 18 heures par jour.
Autres endroits, et un autre décor, celui-là festif ou reposant. A Mvog-Ada, Nsam, Atangana Mballa, Mvog-Mbi... Ces quartiers reconnus bon vivants, l'ambiance est à tout, sauf au travail. Les bars, Snack-bars, et autres endroits de débauche sont plein à craquer. Les autres camerounais sont au lit. Certains pour travailler à leur manière, d'autres pour dormir. Comme quoi, les chinois travaillent au Cameroun pour inscrire le Cameroun dans modernité quand les camerounais dorment et dansent. Drôle de contradiction pour un pays qui souhaite devenir émergent en 2035. L'Afrique a raté plusieurs fois le train du développent. Va-t-elle encore rater la main tendue de la Chine pour sortir du sous-développement ?
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